k+a 2023.4 : Die Kunst des (S)graffito | L’art du (s)graffito | L’arte dello (s)graffito

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La décoration murale selon la technique du sgraffito est inséparable d’un canton suisse : les Grisons. On en trouve cependant de remarquables exemples dans d’autres lieux. Comme le décrit Isabel Haupt dans son article introductif, un renouveau d’intérêt pour les styles architecturaux et les techniques historiques se manifesta avec l’historicisme du XIXe siècle. Vous en trouverez des exemples dans la présente revue, tels l’observatoire et le bâtiment principal de l’École polytechnique à Zurich ou le musée de Zofingen.

Les artistes et leurs oeuvres parfois méconnues tiennent également une grande place dans ce numéro : comme l’interview de Nott Caviezel avec Paulin Nuotclà, un artiste renommé de sgraffito des Grisons, ou le portrait de Hans Tomamichel, graphiste et artiste qui a laissé plus d’une soixantaine d’oeuvres à Bosco Gurin et dans toute la Suisse. Ou encore Steivan Liun Könz, qui a réalisé un remarquable mur sgraffité en collaboration avec les élèves de Guarda (voir la photo en couverture). Nous vous souhaitons un voyage inspirant à travers la Suisse avec ce numéro !

 

Essay | Essai | Saggio
Isabel Haupt
Kunstvolles Kratzen
Die Renaissance der Sgraffito-Technik im 19.Jahrhundert

Résumé
Le grattage artistique - la renaissance de la technique du sgraffito au XIXe siècle
L’historicisme du XIXe siècle s’intéressait aussi bien aux styles architecturaux historiques qu’aux techniques historiques. La néo-Renaissance qui se manifesta surtout dans la construction de maisons bourgeoises, de banques et d’établissements scolaires suscita aussi un nouvel engouement pour le sgraffito dans la décoration des façades. Ce renouveau du sgraffito au XIXe siècle est un phénomène international dont on trouve des exemples significatifs en Suisse avec le sgraffito réalisé par Gottfried Semper en 1863 sur le bâtiment principal de lʼÉCole polytechnique et le sgraffito conçu la même année pour l’observatoire de Zurich. Ils ont contribué à ce que la technique du sgraffito connaisse un essor sensible à partir des années 1860.

 

Dossier 1
Franziska Schmid-Schärer
Sgraffito am Palazzo
Das Museum Zofingen überzeugt als Gesamtkunstwerk

Résumé
Sgraffito sur le palazzo − le musée de Zofingue séduit en tant qu’oeuvre d’art totale
Le musée de Zofingen a pu être construit de 1899 à 1901 grâce à une donation du fabricant Gustav Strähl (1845-1929). La commande en fut adressée à l’illustre architecte Emil Vogt (1863-1936), qui planifia un palais d’inspiration florentine en dehors de la vieille ville, dans une zone de verdure. Il confia la décoration des façades au spécialiste lucernois des sgraffites, Seraphin Weingartner (1844-1919). Celuici se concentra essentiellement sur la façade principale tournée vers la vieille ville et conçut un chef-d’oeuvre ornemental de style néo-Renaissance, dominé par des portraits en médaillons et des motifs tels que rinceaux d’acanthe, guirlandes et vases. Avec l’alternance des fonds clairs et foncés respectivement des lignes claires et foncées de la technique de grattage, Weingartner créa un attrayant contraste et un effet visuel supplémentaire.

 

Dossier 2
Yolanda Sereina Alther
Jugendlicher Übermut, Salis-Söhne und preussische Soldaten
Neu entdeckte Graffiti in der Casa Gubert, Soglio

Résumé
L’exubérance de la jeunesse, les fils Salis et les soldats prussiens : des graffitis récemment découverts à la Casa Gubert, Soglio
En 2020, plus de vingt-sept graffitis muraux ont été découverts dans la Casa Gubert à Soglio, GR. Il est intéressant que de nombreux graffitis représentent des soldats et des emblèmes ayant un lien avec la Prusse. Les paysages dessinés font référence au nord ou au nord-est de l’Europe, de par leur architecture, et avec moulin à vent et barge à voile. Les graffitis datent de la période 1797-1803. Leur style est caricatural, un peu maladroit mais charmant, et permet de supposer que les dessinateurs étaient jeunes. Des recherches ultérieures révélèrent qu’il y avait à cette époque à Soglio des fils de la famille Salis, qui fréquentaient le Pädagogium royal de Halle, en Prusse. On peut imaginer que la Casa Gubert resta inhabitée pendant un certain temps avant sa vente en 1803 et qu’elle offrit ainsi la possibilité de réaliser des graffitis sans être dérangé. L’accès (clandestin) pourrait avoir été rendu possible par Johann Anton von Salis, alors âgé de 14 ans, fils de la dernière famille von Salis propriétaire de la Casa Gubert.

 

Dossier 3
Elisabeth Flueler-Tomamichel
Gli sgraffiti di Hans Tomamichel (1899-1984)
Oriundo di Bosco Gurin, Hans Tomamichel è noto come grafico ma va scoperto come artista.

Résumé
Les sgraffiti de Hans Tomamichel (1899-1984)
Dans le petit village de Bosco Gurin, le seul germanophone du Tessin, on s’émerveille de trouver quinze sgraffites du même artiste. Il s’agit de Hans Tomamichel (1899-1984), qui est né dans le village et s’est installé à Zurich après un apprentissage de graphiste et une période d’études à Paris. Il est connu comme père de Knorrli et de nombreux autres personnages publicitaires ainsi que comme illustrateur, mais il doit encore être découvert et apprécié en tant qu’artiste. Il a réalisé des fresques et conçu des oeuvres d’art les plus diverses, exécutées par des artisans avec différents matériaux. Ses sgraffites peuvent être admirés non seulement à Bosco Gurin, mais aussi dans toute la Suisse. Au total, soixante-deux sgraffites de sa main sont documentés. Ils se caractérisent par un tracé clair, sobre et en même temps incroyablement expressif. Aujourd´hui encore, ses travaux frappent l’observateur par leur modernité. Le sgraffite de la Pietà en huit couleurs dans le cimetière de Gurin est particulièrement impressionnant.

 

Dossier 4
Alex Winiger
Ein Gruss nach Mexiko aus der Hochburg des Engadiner Sgraffito
Die Bildermauer von Steivan Liun Könz in Guarda

Résumé
Un hommage au Mexique depuis le haut lieu du sgraffito engadinois
Dans les années 1990, l’artiste Steivan Liun Könz (1940-1998) créa, en collaboration avec des élèves, un monument encore peu remarqué. Le mur sgraffité au bord du village de Guarda s’ouvre sur le vaste paysage, mais il n’est guère desservi par des chemins d’accès et n’est pas mentionné dans les guides touristiques. Au-delà d’une classification en tant qu’oeuvre d’art, sa force ornementale et symbolique impressionne tous ceux qui le découvrent en faisant le tour du village. Cependant, ce n’est pas l’héritage du sgraffito historique de l’Engadine qui résonne dans les images. En effet, le mur évoque plutôt deux oeuvres majeures du muralisme mexicain de l’après-guerre , situées dans la Ville de Mexico : les mosaïques des façades de la Bibliothèque centrale et celles du Ministère des transports, respectivement de Juan O’Gorman et de Carlos Lazo.

 

Interview | Interview | Intervista
Nott Caviezel
«Die Geschichte des Sgraffitos ist noch nicht zu Ende geschrieben»
Wer die bauliche Eigenart bündnerischer Bauweise auf eine kurze Formel bringen will, verweist auf die an vielen alten Häusern des Kantons vorhandenen Sgraffiti. Tatsächlich machen sie seit Jahrhunderten einen Teil ihrer charakteristischen Erscheinung aus. In Susch habe ich Paulin Nuotclà zum Interview besucht, einen der bedeutenden Sgraffitokünstler in Graubünden, schon immer ein kritischer Zeitgenosse, vielseitig begabt und mit einem umfassenden OEuvre.

 

Dossier 5
Samuel Metzener
Le graffito du chevalier aux armes de la Savoie
Le Petit salon au château de Chillon

Résumé
Le chevalier aux armes de la Savoie est l’un des graffiti les mieux préservés du château de Chillon, car la clarté de ses lignes n’a pas été altérée par des incisions ultérieures. Le support sur lequel il est gravé, ainsi que l’équipement arboré par le cavalier et sa monture permettent de le dater de la fin du XIIIe au début du XIVe siècle. Ce laps de temps correspond au règne du comte Amédée V de Savoie, qui était seigneur de Chillon et entretenait des liens forts avec la forteresse lémanique. Le graffito se distingue par le fait qu’il reprend des éléments issus des sceaux équestres, cet objet distinctif de la noblesse afin d’authentifier les documents officiels. Le graffiteur ne s’est toutefois pas contenté de reproduire un sceau équestre à l’identique. Au contraire, il a adapté les éléments qui y sont représentés au support rigide qu’est la pierre. Enfin, l’endroit où il se trouve nous permet d’émettre des hypothèses sur le statut social de l’artiste présumé.

 

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Nicole Pfister Fetz, lic.phil.I, présidente de la SHAS
Billet de la présidente
Un grattage en surface

 

Aktuell | Actuel | Attuale
Zum Tod von Alfons Raimann (1944–2023)

 

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Prix
20.00 CHF
Prix membres SHAS
14.00 CHF
Type:
Buch
Illustrations
109
Nombre de pages
72
Auteurs
Diverse
Numéro d'article
K+A-2023.4
Langue
Deutsch
Französisch
Italienisch
Année de parution
ISBN
978-3-03797-836-8
Numéro de volume
74. Jahrgang, 4.2023
Maison d'édition
Société d'histoire de l'art en Suisse SHAS